Voici donc la deuxième année révolue en tant que président du Handball Club Albigeois. Comment imaginiez-vous ce poste avant votre prise de fonction ? Avec le recul, qu’est-ce vous avez changé dans votre mode de fonctionnement après une première saison “ découverte “ ?

Je l’imaginais tel qu’il est. Pendant les 2 années précédentes, en qualité de " Première dame " de Marie-José Rey (donc vice-trésorier, et membre du bureau), j’ai pu voir Romain Marty à l’œuvre avant de prendre sa suite. Je savais donc que cela prendrait un temps plus que conséquent et que ça partirait dans tous les sens. Je n’ai vraiment pas été déçu ! Mais bon, je savais également que cela m’apporterait de la satisfaction et du plaisir, du fait notamment des nombreuses rencontres et du sentiment d’être au cœur d’une famille tournée vers un objectif commun.

Pour cette deuxième saison, je ne pense pas avoir changé énormément de choses à mon mode de fonctionnement, si ce n’est d’être plus pragmatique et de mieux prioriser quitte à agacer : chaque demande est bien évidemment plus importante que les autres pour celui qui la formule (on est tous pareil !).

 

Quel bilan sportif tirez-vous de la saison écoulée ? Quels sont les objectifs pour celle à venir ?

On ne peut qu’être satisfait de l’ensemble de nos résultats : maintien en N3 pour les SF, barrages d’accession pour les SG et -18G, participation aux finalités régionales d’un certain nombre de nos équipes jeunes (avec une mention spéciale pour nos -11 qui ont disputé la finale Occitanie contre Montpellier, excusez du peu !).
Une déception néanmoins, je le reconnais, pour nos seniors garçons qui n’ont pu franchir le dernier pallier, surtout pour les joueurs ayant arrêté en fin de saison et nos deux coachs partis vers d’autres horizons. Mais bon, ils ont porté haut nos couleurs dans une ambiance de feu à Albi lors du match aller et c’est cela que l’on demande à chacun de nos joueurs et nos encadrants.

Pour la saison prochaine, la même chose s’il vous plaît, avec une issue plus heureuse pour les SG : je suis d’ailleurs certain que Sébastien Clergue réussira l’amalgame entre les " anciens " et les " nouveaux " sur ce groupe et un premier millésime encourageant -17G dans un championnat au niveau redoutable (Montpellier, Nîmes, Fenix...).

 

2019 aura marqué la célébration du cinquantenaire du club (certes un peu en avance, ce dernier ne les fêtant que le 30 octobre). On sait que c’était un projet très important pour vous. Comment jugez-vous l’organisation de ce weekend et quels retours avez-vous eu depuis ?

La réussite de la célébration des 50 ans de notre club était L’OBJECTIF de notre dernière saison. Soyons clair, j’estime que nous l’avons atteint à 100 % en réunissant toutes les générations du HBCA ce dernier weekend de juin. L’organisation a tout simplement été parfaite avec aux manettes Romain Marty et Marion Manzagol, et une commission Festivité et d’autres bénévoles on ne peut plus efficaces. Grâce à eux, que l’on peut vivement remercier, nous avons accueilli dans les meilleures conditions possibles, malgré la chaleur suffocante, la " communauté HBCA ".

J’ai eu un certain nombre de retours : tous positifs ! Il n’y a d’ailleurs qu’à jeter un œil aux vidéos de nos " anciens " publiées sur notre site.

 

Le H accueille dans sa famille Guillaume Borgella, nouvel employé du club, qui découvre donc un tout nouveau poste. Quelles sont ses qualités qui vous ont convaincu malgré ce fait ? L’élaboration du fameux projet club sera t-elle une mission prioritaire ?

Son expérience en tant qu’entraîneur et préparateur physique, son cursus, son souhait de progresser, sa motivation face à ce nouveau challenge et le fait que Guillaume s’inscrive clairement dans une démarche de formation et non de résultats à tout prix, nous ont largement convaincus. Bref, tout était réuni pour que nous lui offrions ce poste.

L’élaboration du projet club, en collaboration avec tous les membres du CA, est effectivement une de ses missions prioritaires. Maintenant, laissons d’abord à Guillaume le temps de découvrir le club sur tous ses aspects. Ça ne se fera pas du jour au lendemain.

 

Sébastien Clergue soulignait récemment le manque de bénévoles, et que pour fonctionner correctement il faudrait un autre salarié, financé éventuellement par l’augmentation des licences. Une autre solution ne serait-ce pas d’être davantage performant en terme de partenariat ? La multitude des sports albigeois est-elle finalement un frein à ce développement ?

Je partage bien évidemment le constat de Sébastien et la nécessité d’embaucher un autre salarié, ne serait-ce qu’à temps partiel. A ce titre, la mise en place d’un groupement d’employeurs dans le Tarn m’apparaît nécessaire.
Ceci dit, passer le montant des adhésions à 250 ou 300 € aurait, à mon avis, pour effet de résoudre le problème dans un sens contraire à celui attendu : la perte d’un certain nombre d’adhésions, inévitable compte-tenu de l’importance de la hausse, ne justifierait plus une nouvelle embauche... Qui plus est, je ne pense pas qu’il soit dans la " philosophie " du club d’instaurer une sélection par l’argent.
Étant également contre, par principe, à la limitation du nombre de licenciés par catégorie (quels critères choisir qui ne seraient pas un tant soit peu discriminants ?), je pense que la solution serait de concilier une hausse modérée des cotisations et le développement de notre partenariat privé.

Sur ce dernier point, je reste positif : on a quand même triplé son montant en 2 ans. Qui plus est, on ne peut que se féliciter de la fidélité de nos partenaires, vecteur indispensable pour pouvoir se projeter sur le moyen, voire long terme. Certes la concurrence est rude, mais le " marché albigeois " n’est pas saturé à mon sens. A noter que chaque nouveau partenaire a été surpris par le nombre conséquent de nos licenciés, l’étendue de nos activités (du b'by-hand au loisir en passant par le sport adapté) et n’a pu que constater, je l’espère, notre attention à leur égard.

Maintenant, trouver un partenaire, c’est un travail de fourmi. Pour le faciliter, que chacun n’hésite pas à me contacter s’il souhaite nous rejoindre ou a une piste sur ce point. Tout le monde est concerné.

 

Le manque de bénévoles justement. Comment donner l’envie aux parents, aux accompagnateurs, aux supporters et aux joueurs même de mettre la main à la patte ? Ont-ils vraiment conscience de la difficulté du fonctionnement d’une association et ne faudrait-il pas les sensibiliser encore plus ?

Il convient de préciser peut-être que le montant des adhésions couvrent moins de la moitié des dépenses qu’elles occasionnent directement (coût des licences FFHB, de l’emploi, du matériel…). Donc, sans subvention municipale substantielle (33 % de notre budget, il convient de le rappeler), partenariat et bénévoles suffisants, pas de club comme on le connaît aujourd’hui (ou augmentation drastique des cotisations, on en revient encore là !). Je vais être très franc : avant d’intégrer le HBCA, je n’avais aucune conscience, comme bon nombre de licenciés/parents me semble-t-il, de l’implication nécessaire de chacun d’entre nous. J’en suis très largement revenu comme vous pouvez vous en douter.

Le HBCA n’appartient aucunement à ses dirigeants mais, " à part égale ", à tous ses licenciés. À tout le monde de participer, en fonction de ses disponibilités, à la vie du club ! Penser qu’en réglant une cotisation, on est en droit de facto d’exiger une prestation de service " clefs en main ", c’est bien mal connaître le fonctionnement du milieu associatif.

Les réunions de début de saison avec chaque groupe et les festivités programmées seront l’occasion idéale pour rappeler l’importance du bénévolat au sein de notre club. C’est un point primordial pour un développement pérenne.

 

Comment expliquez-vous l’engouement du club en terme de recrutement, démontré par une forte croissance chaque saison ? Finalement, ne grandirait-on pas trop vite ?

Ce succès, on le doit en partie aux résultats de l’équipe de France et à la bonne image du handball d’une manière générale. J’ose espérer que les qualités propres au club depuis bien des années, dont la convivialité et la qualité de son encadrement, sont des facteurs majeurs de cette réussite.

Le club grandit-il trop vite ? Non, mais à chacun d’entre nous d’accompagner sa croissance comme j’ai déjà pu le dire.

 

Depuis plusieurs années, et sous la supervision d’Aurélien Maisonnade, nous avons mis en place des services civiques. En quoi est-ce important pour le club de proposer ce genre de missions ? Quelles autres actions sociales peut être mises en place ?

À l’instar de toute association, quel que soit son objet, nous nous devons de participer à la vie citoyenne (je préfère cette terminologie à celle " d’actions sociales "). Nos deux nouveaux Volontaires Service Civique le feront pleinement, comme l’ont parfaitement fait les 4 précédents, en assurant les missions suivantes :

  • développement de l'école d'arbitrage et sensibilisation des membres du club et supporters aux respect des arbitres et des règles ;
  • développement de la section sport adapté et réflexion sur un projet handisport en relation avec un autre club albigeois.

Tout autre chose, nous allons également participer comme chaque année au Téléthon et renouveler notre Noël solidaire (" offre un jouet au père Noël qui le remettra à un enfant qui ne peut en avoir ").

Nous sommes également en contact avec un collège d’Albi pour proposer une offre de pratique handball sur un créneau UNSS. Je ne peux en dire plus, la convention n’étant pas signée à ce jour.

 

Traditionnelle question : que souhaiter à l’aube de cette nouvelle saison ?

Qu’il fasse toujours aussi bon vivre au HBCA et que la formation du jeune joueur reste notre priorité pour renforcer, année après année, toutes nos équipes et l’identité de notre club.